"Le Phare de Collioure" (1905) - André Derain
Le Phare de Collioure (1904-1905)
Huile sur toile
32 x 40 cm
Musée d'Art moderne de la Ville de Paris
André Derain
Il
naît le 17 juin 1880, à Chatou. Il fait des études au Vésinet puis à
Paris. Il commence à peindre en 1895, avec "le Père Jacomin" qui
connaissait Cézanne.
Au Louvre, il découvre les primitifs. A 18 ans, bien que ses parents
l'aient destiné à une carrière de polytechnicien, Derain fréquente
l'atelier d'Eugène Carrière où il rencontre Matisse et Puy. Le 18
juillet 1900, il fait la connaissance de Vlaminck dans le train qui les
ramène vers Chatou. Ils décident de travailler ensemble. (Source:
http://mapage.noos.fr/shv2/vlam-derain.htm)
Collioure est une commune française, située au bord de la mer Méditerranée sur la Côte Verneille, à 20 kilomètres de l'Espagne...C'est en effet en 1905 qu'Henri Matisse vient peindre à Collioure, où, en compagnie de André Derain, il crée le fauvisme. Henri Matisse arrive à Collioure en mai 1905, quelques mois avant que le terme de « fauves » soit lancé par un critique d'art au salon d'automne. Il invite le jeune André Derain à le rejoindre; ce fut le départ d'une amitié et d'une collaboration féconde: Pour les deux peintres, l'été 1905 est un moment d'intense ouvrage et ils produisent énormément, en utilisant « les couleurs qui sortent du tube ». Tout dans le village les inspire: le port, le clocher, les toits et les coins des ruelles. (Source: Wikipedia)
Le fauvisme
Au Salon d'Automne de 1905, le critique
d'art Louis Vauxcelles qualifie de « fauves » les toiles de Matisse,
Camoin, Derain, Manguin, Marquet et Vlaminck. Sans constituer réellement
un mouvement, ces artistes fondent leur utilisation expressive de la
couleur pure sur les recherches des impressionnistes et, plus
particulièrement, sur celles que les postimpressionnistes développèrent
en s'inspirant de la « loi des contrastes simultanés » de Chevreul.
Au-delà de l'objet, de la figure ou du paysage qu'elle décrit, la
couleur est désormais utilisée pour sa faculté à composer une image. Vlaminck
partage, dès 1900, un atelier avec Derain à Chatou. Tous deux
s'inspirent de l'art de Van Gogh, de sa palette à dominante bleue, verte
et rouge, ainsi que de ses lignes sinueuses. Derain rejoint Matisse à
Collioure durant l'été 1905 ; les deux artistes entament alors un
dialogue soutenu. Cherchant à traduire les sensations colorées de la
lumière méditerranéenne, Derain abandonne les principes du
divisionnisme. Il élabore un système de touches et de taches construit
sur des contrastes de tons chauds et froids. Il revient bientôt, marqué
par Gauguin, à une peinture composée de larges aplats cernés de noir.
Ancien élève du peintre symboliste Gustave Moreau, Matisse demeure
fidèle, quant à lui, aux sujets iques, mais en les subvertissant
par son traitement de la couleur souvent dissonante et la variété de son
vocabulaire pictural. Il poursuit son travail sur le volume et la ligne
dans ses sculptures, tout en se référant à Cézanne et à la statuaire
ique. Si l'usage des couleurs saturées se répand rapidement parmi
les peintres, seuls trois artistes havrais, Braque, Friesz et Dufy,
reprennent et approfondissent, à partir de 1906, les recherches de cette
première génération. Plusieurs fauves s'essaieront à la peinture sur
céramique sous l'impulsion du marchand d'art Ambroise Vollard. (Source: http://mam.paris.fr/fr/collection/fauvisme-et-cubisme)