"L'ivrogrnesse" (1905) - Georges Rouault
L'ivrognesse (1905)
A quarelle et pastel sur papier vélin
Musée d'Art moderne de la Ville de Paris
Le Musée d'Art moderne de la Ville de Paris explore les liens entre Henri Matisse et Georges Rouault.
Les deux peintres se sont connus dans les années 1890 dans l'atelier de Gustave Moreau, qui les a fortement marqués. Organisée autour des différents thèmes qui parcourent l'oeuvre de
Georges Rouault, l'exposition permet de voir un nombre conséquent
d'oeuvres d'un grand peintre qui a peu été montré ces dernières années.
La correspondance entre Henri Matisse (1869-1954) et Georges Rouault
(1871-1958) atteste d'une amitié, une "vive sympathie d'art", qui a duré
toute leur vie.
L'exposition s'ouvre sur des oeuvres de leurs débuts et des peintures de
Gustave Moreau, leur professeur aux Beau-Arts, qu'ils ont toujours
appellé "le patron" et dont ils ont souvent évoqué le souvenir. Un
maître qui a donné à Rouault le goût de la matière. Rouault et Matisse sont "deux pôles de l'expression", explique
Jacqueline Munck, commissaire de l'exposition qui évoque la "violence du
trait" et l'expressionnisme de Rouault alors que "Matisse joue sur
toutes les composantes de l'image", à la recherche d'harmonie. Après la mort de Gustave Moreau, qui affecte beaucoup Rouault, celui-ci,
comme Matisse, bouscule l'art du nu, s'éloignant de la beauté
académique. Il n'hésite pas à tordre les corps et, dans ses portraits d'"ivrognesse" ou son "Nu aux jarretières rouges",son regard n'est pas flatteur. Le travail de la couleur chez Rouault est alors proche du fauvisme.
(Source: http://www.art-et-voyage.com/blog/index.php?2006/12/08/406-rouault-matisse-correspondances)