"Salle Matisse" (1931-1933) - Henri Matisse
La Danse de Paris (1931-1933)
Salle Matisse
Le Musée conserve 22 œuvres de Matisse (peintures, œuvres graphiques,
une céramique, une sculpture ainsi que des livres illustrés) parmi
lesquelles les deux triptyques monumentaux des danses (1931-1932) crées
initialement pour la Fondation du Dr Barnes à Merion, près de
Philadelphie : La Danse inachevée « retrouvée » en 1992 dont
l’un des panneaux (dation) a été mis en dépôt par le musée national
d’art moderne, les deux autres ayant été acquis grâce à une
contribution exceptionnelle de la Ville de Paris ; La Danse dite de Paris a été acquise au début 1937 directement auprès de l’artiste.
La Danse « guerrière » de Paris, 1931-1933, conçue à l’aide
des onze aplats de gouaches colorées découpées, rythmant dans l’oblique
les fonds (noir/rose/bleu profonds) et sur lesquels jouent les corps de
nymphes couleur de ciment gris est cette fois encore abandonnée au
printemps 1932, en raison d’une erreur de mesure des retombées des
voussures de la Fondation Barnes. La composition, ainsi conçue, épinglée
dans son état transitoire de gouaches découpées sur la Danse
originelle de « chevalet », sera reportée en peinture sur de nouveaux
supports de toile près d’un an plus tard, et achevée en novembre 1933.
Enfin, la version « dionysiaque », composée directement sur la toile,
grâce à des gouaches présente en son panneau central des figures
jumelles de celles de La Danse de Paris, mais agencées sur
d’autres rythmes. Le peintre avait tenu à renouveler le traitement, le
nombre (8) et le groupement des danseuses. Cette version était
finalement installée à Merion, en mai 1933.
A l’occasion de l’Exposition internationale des arts et des
techniques dans la vie moderne en 1937 et grâce au budget d’acquisition
dont disposent les organisateurs, Raymond Escholier, conservateur au
Petit Palais des collections du futur musée d’art moderne fait
l’acquisition pour 95000 francs de l’œuvre, restée entreposée à Nice. De
nombreux plans et correspondance entre les deux hommes attestent
l’enthousiasme du peintre à voir sa Danse exposée comme une architecture de couleurs.
(Source: Musée d'Art moderne de la Ville de Paris)